Alliages de nickel

Le nickel est l'élément d'addition le plus répandu dans les alliages modernes, aussi bien à des teneurs élevées qu'aux teneurs moyennes ou faibles. L'addition de nickel dans les aciers et les alliages permet d'obtenir des matériaux qui sont de résistance mécanique plus élevée (aciers de construction), résistants à la corrosion (aciers inoxydables, nickel-cuivre, cupronickels), résistants à chaud (aciers réfractaires, superalliages), non fragiles à froid (aciers à 9 p. 100 de nickel) ou ayant des propriétés particulières de dilatation (ferronickels), de magnétisme (alliages à haute perméabilité magnétique, alliages pour aimants), etc.
Alliages résistant à la corrosion
Le nickel pur a des caractéristiques mécaniques moyennes et résiste bien en milieu réducteur. L'addition d'autres éléments permet d'obtenir des alliages plus résistants mécaniquement et d'étendre leur domaine de résistance à la corrosion. Le chrome augmente sa tenue à la corrosion aux agents oxydants. Le molybdène ajouté seul ou conjointement au chrome augmente la tenue à la corrosion dans de nombreux milieux (sulfurique, chlorhydrique, marin). Le cuivre, soluble en toutes proportions dans le nickel, permet d'obtenir les alliages nickel-cuivre du type « Monel » et les cupronickels.
Alliages résistant à chaud
Les alliages de nickel résistant à l'oxydation à chaud et au fluage, dont les plus résistants d'entre eux sont appelés quelquefois superalliages, sont à base de nickel ou de nickel et de cobalt, durcis par des précipitations de phases intermétalliques ou de carbures qui renforcent la tenue à chaud de leur matrice. Le plus souvent, leur renforcement à haute température est obtenu par la précipitation de la phase Ni3(A1[...]