LA GALVANISATION À CHAUD

1. Introduction
La galvanisation à chaud des alliages ferreux estune opération de revêtement par trempé dans un bain de zinc ou d'alliage de zinc en fusion à une température voisine de 460° C. Elle concerne les
pièces finies (par exemple : tirefonds), pour la « galvanisation à chaud au trempé », les tôles (cavaliers, plaquettes) et les fils revêtus (tiges et crochets), pour la « galvanisation à chaud en continu ». La galvanisation à chaud est un procédé de revê-tement (traitement de surface) anticorrosion traditionnel. Ce traitement n'en est pas moins efficace ! ! En effet, un des principaux avantages du zinc est sa grande électronégativité par rapport à celle de l'acier : il sert ainsi à la protection électrochimique de l'acier contre la corrosion.


2. Protection électrochimique par galvanisation La corrosion est la résultante de réactions électrochimiques dues à la formation de piles locales.
Il faut 4 éléments pour les former :
– un électrolyte (eau, sol...),
– deux électrodes à potentiels différents,
– une connexion électrique.
L'électrode ayant le potentiel le plus électronégatif est appelée anode. C'est elle qui subit les phé- nomènes d'oxydation (perte d'électrons) donc de corrosion.
L'électrode ayant le potentiel le moins électroné-gatif est la cathode, où se passe des phénomènes de réduction (gain d'électrons) donc de protection.
Dans le cas d'une pièce en acier galvanisée, les matériaux acier – zinc forment une pile électrochimique où l'acier est la cathode et le zinc l'anode. (Potentiel du fer = – 0,44V et potentiel du zinc = – 0,76V). L'acier sera protégé par le zinc qui se dissoudra dans une réaction cathodique lente. L'attaque du zinc (perte d'électrons, ou oxydation Zn → Zn2+ + 2e–) se fera avec la formation d'oxydes, d'hydroxydes, d'hydrocarbonate, etc., sels à caractère protecteur conduisant à une cicatrisation locale de la détérioration de l'acier qui n’est pas recouvert.


A cette protection électrochimique s'ajoute bien évidemment la protection physico-chimique (ou protection barrière) que confère une couche sur une surface (comme une peinture, métal...).
Une seule couche de peinture ne permet pas une protection électrochimique : il y aura, si la surface de revêtement n'est pas continue (ou si elle est blessée), une formation de rouille, donc soulèvement – dégradation du revêtement par la rouille (Fe O3).