les nouveaux sièges de jardin

Peu à peu, le consommateur s'est lassé aussi de ces bois exotiques, parce qu'il en a trop vu, qu'il juge leur entretien laborieux, qu'il répugne à participer à une déforestation avancée. Et qu'il s'interroge même sur les bois certifiés écologiquement, pas toujours issus du commerce équitable. Toute une nouvelle génération de synthétiques a profité de cette désaffection. Un petit tour dans les magasins, et c'est l'évidence. Trois types de matières occupent le haut du pavé : des fils de résine tressés qui imitent le rotin sans en avoir les défauts, des toiles techniques aériennes, zen ou très colorées, et du plastique moulé, qui donne naissance à des meubles de designers aux formes étonnantes.
Tressée à la main aux Philippines et en Indonésie, maintenant également en Chine, cette matière évoque les jardins d'hiver d'autrefois. L'aspect est celui du rotin, les inconvénients en moins (sensibilité au froid, aspérités blessantes des rotins bon marché). Mais la mise en œuvre est très actuelle : ce fil en polyéthylène tressé est monté sur une armature en acier ou en alu. Le siège se lave au jet ou au nettoyeur haute pression, avec l'appoint de détergents non moussants spéciaux pour ne pas laisser de résidus. Vous en trouverez à tous les prix, de 29 à... 5 800 €. C'est un peu le problème, car la qualité n'est pas immédiatement apparente.
La différence se fait sur la durée. La résistance aux effets des UV, à l'humidité, à la chaleur, à l'air marin et aux moisissures est éprouvée dans le haut de gamme. La résine bas de gamme se craquelle après deux ou trois ans, et finit par se fendre au niveau des finitions. Le dessous des coins lâche par exemple, comme les pieds, point faible des chaises de jardin (les bonnes marques ont toutes des sortes de jambières ou des protections en métal, en inox...). Ce bas de gamme peut être très léger (signe de trop peu de matière, risque de torsion) ou très lourd (car en acier, beaucoup moins cher que l'alu).