Le port de Dubaï veut déplacer ses conteneurs à la vitesse du son

Qui connaît Hyperloop One? C'est la dernière folie signée Elon Musk, cofondateur des voitures électriques Tesla et du lanceur de satellites SpaceX: un train révolutionnaire capable de propulser ses wagons de passagers ou conteneurs à 1220 km/h, soit la vitesse mythique de Mach 1, la vitesse du son.
Voilà trois ans qu'Elon Musk et ses équipes parcourent la planète pour imposer un train à hyper grande vitesse. Initiateur du projet, l'entrepreneur américain l'avait ouvert à la concurrence, attirant ainsi les ingénieurs d'Hyperloop One, qui avaient imaginé ces capsules circulant sur coussin d'air dans un tube à basse pression. Le port de Dubaï, DP World Group, troisième opérateur portuaire mondial, a décidé de participer à l'aventure: il a pris la tête d'un pool d'investisseurs qui apportera 50 millions de dollars, et il réfléchit sérieusement à implanter une ligne entre le port de Jebel Ali et un nouvel entrepôt à Dubaï, séparés de 2 117 Kilomètres.
Chris Vasquez, directeur du développement produit d'Hyperloop, assure que le projet pourrait être sur les rails dès 2020. Dubaï ouvrirait le bal, avant que les lignes ne relient d'autres villes de la région. Hyperloop n'est pas une utopie: un premier essai à déjà eu lieu dans le désert du Nevada et plusieurs fonds ont déjà apporté 160 millions de dollars. Parmi les souscripteurs, on note la présence du fonds souverain russe RDIF, de General Electric… et de la SNCF.