Le sarcophage de Tchernobyl devrait être installé fin 2017

Censée tenir au moins 100 ans, cette nouvelle chape d'acier devrait donner du temps à l'Ukraine pour trouver comment démanteler les restes du réacteur soviétique accidenté.
C'est l'œuvre d'années de travaux et de décennies de réflexion. Alors que l'Ukraine commémore mardi les 30 ans de l'accident nucléaire de Tchernobyl, le sarcophage en acier censé protéger le site accidenté devrait être enfin installé à la fin de l'année prochaine.
Après la catastrophe, une première chape de béton avait été construite à la va-vite dans des conditions très difficiles au-dessus du réacteur numéro 4 accidenté. Mais au fil du temps, cette structure a commencé à se fissurer, menaçant de s'écrouler et d'exposer à l'air libre les 200 tonnes de magma radioactif qu'elle renferme. «On estime qu'il reste à l'intérieur du sarcophage 95% des matériaux radioactifs qui étaient présents dans le réacteur lorsqu'il fonctionnait», expliquait ainsi l'an dernier au Figaro Vince Novak, directeur de la sûreté nucléaire à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) qui supervise le suivi de la mise en sûreté de l'ancienne centrale soviétique. Un pourcentage alarmant, puisque les 5 % de la radioactivité dégagée dans l'atmosphère après l'explosion, le 26 avril 1986, ont suffi à contaminer une grande partie de l'Europe. Des travaux de «rafistolage» d'urgence ont donc été réalisés dans les années 2000 mais face à la menace, la communauté internationale s'est engagée à financer la construction d'une nouvelle chape plus solide.