Acier : Ascométal placé en redressement judiciaire

Le groupe sidérurgique français Ascométal a été placé mercredi en redressement judiciaire pour une durée de six mois, a-t-on appris auprès du tribunal de grande instance de Strasbourg.
La chambre commerciale du TGI de Strasbourg a prononcé cette mesure, accompagnée d’une période d’observation de six mois, a indiqué son greffe à l’issue de l’audience mercredi matin. La prochaine audience est programmée le 10 janvier 2018, a-t-on précisé de même source.
Ascométal emploie 1 413 salariés permanents pour la production d’aciers spéciaux, à Hagondange (Moselle), Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Il avait déjà été placé en redressement judiciaire en 2014 avant d’être repris par un consortium d’investisseurs majoritairement français.
Depuis sa déclaration de cessation de paiement lundi, des candidats à sa reprise se sont déjà déclarés : les groupes sidérurgiques suisse Schmolz-Bickenbach dès lundi, et espagnol Sidenor mercredi. « Plusieurs industriels ont marqué leur intérêt » pour « tout ou partie » de l’entreprise, a confirmé Me Guilhem Bremond, avocat d’Ascométal, sans donner de noms. Le délai accordé par le TGI « permettra aux offres de bien s’élaborer », a-t-il commenté.
« Un soulagement » pour les salariés
« Le souhait de l’entreprise est de privilégier une offre sur le périmètre global », avait déclaré lundi un porte-parole d’Ascométal. Les représentants du personnel ont exprimé leur « soulagement », en réaction au délibéré qui écarte une liquidation immédiate.
« C’est un soulagement qu’il y ait redressement, même si on n’envisageait pas d’autre scénario », a dit mercredi Yann Amadoro, représentant CGT au comité central d’entreprise (CCE) d’Ascométal. Le fait que des « industriels » s’intéressent à la reprise est « positif », mais « il faut attendre de voir quel périmètre, quel financement et quel plan industriel ils vont présenter », car « il faudra faire la différence entre ceux qui ont une simple marque d’intérêt et ceux qui ont un vrai projet industriel », a ajouté Yann Amadoro.